dimanche 24 août 2008

Le Vendredi c'est pas ravioli non, c'est rendez-vous avec Mme Malpolie!




Vendredi dernier, dans la matinée, je me suis rendue à la Cour d'Appel, place du Salin, pour une demande d'apostille sur un dossier de succession portant à la fois sur des immeubles situés en France et d'autres en Espagne (pour ceux que ça intéresse, l’apostille est la formule prévue pour tenir lieu de légalisation d’un acte public. En gros, ça consiste à vérifier, pour le compte des autorités étrangères, que les pièces d'origine française constituant le dossier sont conformes à la réglementation. Oui, je sais c'est très pompeux toutes ces explications, mais j'ai bien précisé "pour ceux que ça intéresse"!!! Non mais!)

Bref, pour cela je me rends donc à la Cour d'Appel. Cela eût été trop simple que tout se passa normalement (pouark! méga laide cette phrase, mais j'ai le flemme d'en faire une autre et de vérifier que les concordances de temps sont les bonnes. Flemmardise quand tu nous tiens...^^).
A peine arrivée, je me fais agresser par les sbires qui gardent l'entrée. Afin de les esquiver, j'effectue un double saut périlleux avant, tel Lara Croft (mais sans la tresse ni le mini-short ultra moulant du boule!) et les attaque par derrière en leur assenant à chacun un fort coup du tranchant de la main droite dans la nuque. Ils tombent tous les deux inanimés à mes pieds... Enfin, ça c'est dans mes rêves parce qu'en réalité, outre le fait que le comité d'accueil n'est vraiment pas sympathique, il est en plus inhumainement musclé (faudrait voir à arrêter de passer ses week-end à soulever de la fonte. Y a plein d'autres trucs super à faire le week-end : des balades à vélo^^, organiser des flanby party, laver son chien, épiler une poule, jouer aux warhammers...)
Je m'introduis donc dans le tribunal.
Les deux sbires : - "Approchez Mademoiselle! C'est pour quoi?"
ChA : - "Donnez moi une livre de pommes de terre et trois oignons s'il vous plaît. Ah... et il vous reste des cerises?"
ça c'est ce que j'aurai dû leur répondre à ces deux enclumes, mais étant donné qu'ils m'avaient l'air aussi éveillés et intelligents que des bigorneaux sous morphine, je me suis abstenue! (grand bien m'en a pris du reste)
- "Bonjour Messieurs, je viens de la part de l'étude de Maître L. pour obtenir l'apostille d'un dossier..."
Le sbire (le plus niouk des deux) : - "La pastille de quoi?"
ChA : - "0_0 ... Ouch"
Le sbire (de plus en plus stupide) : - " Alors???"
ChA : - "L'A-POS-TILLE !!!"
L'autre sbire : - "Ouais, on sait pas ce que c'est. Posez votre sac à main là, votre dossier ici et passez dans le détecteur de métaux!"
ChA (in peto parce que courageuse mais un peu lâche quand même : "et s'il te plaît c'est pour les chiens non!?!") : - "Voilà, le sac... et le dossier"
Le sbire (le plus bête des deux), alors que je passe sous le truc électromagnétique : - "Je peux ouvrir votre sac? Vous êtes venue avec un couteau?"
ChA : - "Ah non, je ne l'ai pas amené je l'ai laissé à l'étude. Il m'ont dit de ne pas le prendre! :D"
Le sbire : - "Vous trouvez ça drôle peut être?"
ChA : - "+_+' ... Euh... non, excusez moi... euh... ça m'a échappé..."
L'autre sbire : - "C'est bon, reprenez votre sac et votre dossier et avancez vers le guichet d'accueil!"
ChA : - "Merci Messieurs" Oui parce que malgré ma bêtise je reste polie tout de même ;-)

Et là, nouvelle étape : la blondasse de l'accueil (désolée pour ce qualificatif des plus moche mais je me trouve soft pour le coup).
ChA (toujours polie alors que je sentais bien que la partie était mal engagée) : - "Bonjour Madame. Je viens de la part de... blablabla... apostille."
La blondasse (quasi Marie-Anne Chazel dans son rôle de Zézette dans le Père Noël est une ordure) sans relever la tête de son moniteur sur lequel elle était fortement penchée du genre je bosse d'arrache pied, alors qu'en fait elle passait probablement sa commande sur la Redoute : - "C'est pour quoooooiiiiiiii???"
ChA : - "Ben, euh... je viens de vous le dire, je dois me rendre au service des apostilles pour mon dossier..."
La blondasse : -"Oui, ben les apostilles c'est pas ici!"
ChA : - "Euh... excusez moi, je me permets d'insister mais les apostilles sont délivrées à la Cour d'Appel et il me semble bien être à la Cour d'Appel ici."
La blondasse (toujours concentrée sur sa commande à La Redoute... c'est vrai, ce serait malheureux de commander une culotte à frou-frou rouge chatoyant taille 44 à la place d'un string vert à paillettes taille 42 tout ça à cause d'une banale histoire d'apostille pour une pauvre stagiaire) : - "Ben oui c'est ici, je vous ai jamais dit le contraire! (sympa la mauvaise foi, c'est qu'elle m'engueulerait presque en plus la manante!!!) Vous prenez le couloir à gauche, vous passez trois portes vitrées, vous montez les deux marches, vous laissez six portes sur votre gauche et vous arriverez à l'ascenseur. Après vous suivez les panneaux! (je précise que les panneaux en question sont de pauvres feuilles A4 scotchées sur les murs et griffonnées de la main de la personne qui écrit sans doute le plus mal de tout le tribunal!) Voilà! SUIIIIIIIVAAAANT!!!!!!!!!!!!! "
ChA (sur un ton plus qu'ironique) : "Merci pour vos indications, je vais essayer de ne pas me perdre!"
Saloooooope!

Bref, il m'a fallu environ dix minutes pour trouver l'ascenseur... et après... L'avantage c'est que ça m'a permis de visiter le tribunal, au moins j'ai pas tout à fait perdu mon heure. C'est cool j'ai visité tous les étages, par exemple à l'étage des apostilles justement il y a une espèce de salon immense avec de la moquette bien moelleuse comme je l'aime (mais d'une couleur que je n'aime pas... enfin passons!), une jolie table et ses chaises assorties. Jem'y suis assise cinq minutes pour voir ce qui pouvait se passer. Et bien rien figurez vous, niente, nada, que dalle!!! La prochaine fois j'y retourne avec mon tuperoir de nouilles froides pour ma pause déjeuner, et mon tromblon à spaghetti pour décaniller les deux sbires! Mwouahahahah^^
Rendez-vous Mardi pour savoir si, à défaut d'autre chose, j'ai réussi à me faire "apostiller"^^

PS : ah, et dans l'après-midi j'ai cassé la branche droite de mes lunettes. C'est un genre de n'avoir qu'une branche à ses lunettes, mais j'avoue que j'avais l'air un tantinet ridicule dans l'étude comme ça. Enfin, ça a beaucoup amusé la clerc qui m'héberge dans son bureau, ainsi que le comptable... Par contre Maître L., lui, n'y a vu (c'est le cas de le dire! ;-)) que du feu.



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour ma part j'ai trouvé très instructive ta digression sur les apostilles! Me coucherai moins bête ce soir

ChA a dit…

Merci Julie de reconnaître que je ne dis pas que des conneries... et surtout merci de lire ce que j'écris entre parenthèses et que les autres, je le sais pertinement, ne lisent pas! ;-)

Et ravie d'avoir pu t'éclairer sur les apostilles.