vendredi 23 novembre 2007

Ajaccio-Londres : how much?


C'est fou ce qu'on peut trouver en traîna... euh, en surfant sur le net! Voici donc LA perle du jour...mais perle au bon sens du terme. En fait, Eloïse c'est plutôt pour toi...cependant les autres peuvent lire aussi. L'histoire d'un jeune Ajaccien qui part à la découverte de Londres. ÉNORME!!! C'est un peu long, alors installez vous confortablement pour un petit moment de lecture...sortez les pop-corn...mettez les lunettes de vue...et éloignez les jeunes enfants^^


"Étant donné que j'en avais marre de fumer ma paye mensuelle de papa maman à la pardèz, marre des connasses ajacciennes qui me regardent que quand je fais le mafieux au comptoir... suite à tout ça donc, je décide de tenter l'expérience londonienne, en plus ça me ferait "practicer" mon anglais... Ajaccio-Londres, deux semaines : billet d'avion 300 euros.
J'arrive à l'aéroport d'isro (en anglais his...non heas...bref!), 15 euros et 2 heures de bus pour arriver en ville! Putain ils pouvaient pas mettre l'aéroport comme Campo, on peut y aller en fouting (en anglais....foo, bref!), (quoi....j'essaie de m'entraîner un peu en anglais avant d'attaquer la ville). Bon alors, maintenant faut trouver un hôtel...étant donné que vraiment c'est trop trop cher les hôtels en centre ville, je trouve un petit truc sympa en banlieue (1 heure de bus, en même temps je serai plus près de isro pour le retour), genre 1 étoile (et encore avec 1 ou 2 branches tordues)...60 pounds la nuit...donc deux semaines = 800 pounds (en français...un scrotum). Bon sur la brochure c'est marqué "changement garanti, ouverture d'esprit, blabla, pas besoin de claquer en prada et absolut...", mais j'ai quand même pris mon uniforme de la night ajaccienne (je vais pas jeter 12000 euros de fringues pour me faire le trip "plouc sac a dos"). Bon alors effectivement c'est plein de bombes dans les rues (et je parle pas de king's cross), mais y en a pas une qui me regarde, bon c'est vrai je suis pas top top...mais a Ajaccio je nique un peu quand même.
J'ai oublié de dire...je suis tout seul et je parle pas trop anglais...donc la journée je la passe à essayer de trouver les endroits qui bougent. Je m'arrête dans les cafés un peu tendance pour essayer d'aller à la pêche aux infos mais de café en café je me ruine un peu quand même...j'essaie de demander mon chemin à quelques filles que je croise dans la rue, histoire de commencer une conversation...mais c'est un peu dur dur d'attaquer comme ça... Le soir venu j'arrive dans une petite boite sympa, musique super, bonne ambiance, je vois une fille au comptoir, seule, je m'approche direct, je me cale à coté...au bout d'une minute je pond une phrase shakespearienne du style "Hi, can I offer you something to drink", elle me répond d'un air dédaigneux "BUT WHO ARE YOU ?", se lève et se casse...(là sur le moment euh...j'ai envie d'étrangler quelqu'un). Du coup, je décide de me prendre une bouteille d'ABSOLUT pour me donner un peu plus d'intelligence et de répartie pour mes prochains entretiens d'embauche... Après quelques verres, je regarde à coté de moi. Un peu plus loin y a un groupe de gars qui boivent de la bière, ils ont l'air de bien déconner et ils sont avec quelques filles pas mal, moi je me fais chier, je suis tout seul...j'appelle le barman, je les fais servir... Les types me regardent avec un air suspicieux (je crois qu'ils pensent que je suis gay!), ils acceptent les verres (les filles aussi)...putain ça fait 60 pounds, ça + la bouteille, ça me crève un peu le budget mais je me dis tant pis, je suis venu pour faire la fête, et puis à la limite je repartirai un jour plus tôt si j'ai plus d'argent. BORDEL! Les gars, il sifflent leurs verres et ils se cassent tous (avec les filles bien sûr)...bel esprit, j'avais oublié qu'on était pas au bal d'AFA! Ici personne ne remet la sienne... de dépit et un peu bourré quand même je décide de rentrer me coucher...MERDE PLUS DE BUS....taxi pour la banlieue : 60 pounds !...allez un jour en moins encore...
Bon le second soir je me rends dans la même boite, je m'y sens déjà un peu chez moi, je me dis que vu ce que j'ai lâché hier, y a au moins une chaise du bar qui m'appartient, que le barman (tom ou bob??) va m'accueillir comme un habitué... Putain! le videur me laisse même pas entrer, ne me demandez pas pourquoi, je crois qu'il ne le sait même pas lui!...les quotas, mes scarpes, ma tête...me voila à traîner dans Londres comme un vulgaire touriste à Ajaccio à qui on aurait refusé l'entrée de la 5ème pour cause de tête de pas de chez nous...(et aussi pour les sandales orthopédiques des fois, c'est vrai il faudrait que les agences de voyages les informe que c'est pris comme une offense chez nous ça...mais bref, c'est pas le propos).
J'arrive dans un nouveau bar...ici c'est sûr je vais me lever un petite... Niquel, une petite seule au comptoir... Je décide de reprendre ma stratégie où je l'avais laissé, mais avec une nouvelle fille... « balles neuves, s'il vous plaît!! »... OK alors, immédiatement bouteille!, 2 ou 3 verres pour me mettre en forme et j'attaque...AIE ! au bout de deux trois réparties sanglantes (cinglantes?) je comprends que je ne suis pas son type...je parcours alors la boite pour tenter ma chance avec d'autres proies...mais tout seul sans parler bien la langue c'est hard, au bout de quelques (beaucoup) de râteaux je stoppe la casse...merde je croyais que c'était sexy l'accent français (enfin corse)... Bon...ma bouteille est vide, moi je suis plein...je me retourne pour partir et là que vois-je!?!... une nouvelle bombasse, mais cette fois ci QUI ME REGARDE, elle me sourie même, je rêve...je m'avance vers elle, prêt à lui susurre dans le cou tous les mots tendro-ringards que je me suis efforcé d'apprendre depuis deux jours...j'ouvre la bouche en coeur et tout ce que j'arrive à lui lancer...c'est un gros rot! Devant son regard à la fois dégoûte et haineux je décide de m'ecx, m'ex, m'éclipser rapidement...bordel je suis bien démonté moi...bon bon je vais bouger un peu pour désaoûler...direction la piste de danse... Là je vois sur la piste, en train de se déchaîner d'une manière torride, une espèce de bombasse, exactement mon type de fille... Alors j'arrive, je me frotte un peu en faisant "le" pas, "THE PAS OF DANCE" que je connais car répété tant de fois directement depuis le comptoir (et oui ça marche aussi), petit déhanché de gauche à droite , les deux pieds scotchés à la glue sur le sol, avec un petit mouvement du genou gauche...en faisant "ouaiiiii" du genre 118-218. Je regarde la fille et je lui fait "hi !", elle me regarde et elle dit tout haut (sûre que je ne la comprendrai pas) : "pouh toc de cogghiu !". Surpris je lui dis "pardon, vous êtes corse?", elle me répond..."oui, de Bastia, on est venu passer le week-end avec mon copain et des amis (je vois effectivement des types qui font les mafieux accoudés au comptoir autour d'une bouteille d'Absolut et qui regardent vers moi en rigolant)...merde !!!! à la rise avec mon déhanché à la con......
Finalement je décide d'écourter mon séjour, le lendemain l'avion touche le sol de Campo...quel bonheur...les odeurs de maquis, la pardèz, les copains, mes copines qui me connaissent ou qui peuvent me faire connaître à leurs copines qui me plaisent, les panini du Rossini...et là en sortant de l'avion : « CLIC! », merde!!! Ma paire de lunettes Prada vient de se péter dans ma poche...

Bon chacun son expérience, mais à ceux que ça tente, je dirais que deux semaines à Londres c'est bien mais, faut au moins couper ça avec un week-end à Ajaccio!"


...c'est l'idole ce jeune :D

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