Lundi 26 novembre, ou plutôt mardi 27 vu l'heure...pas envie de dormir. Juste envie que le temps avance plus vite. J'écoute ta chanson. "Re-illusionée", voilà le terme exact pour décrire ce que j'ai ressenti en t'écoutant tout à l'heure, le coeur gonflé d'espoir et tarit de ces larmes qui ont trop coulé. Deux mois, deux longs mois durant lesquels les moments de bonheur de trop courte durée ont accentué cette absence. Puis, les souvenirs qui s'entassent jusqu'à l'asphyxie totale de la mémoire, saturée par un trop plein d'émotions... Et ce soir, loin de mes idées noires l'espoir renaît... Alors, je m'étends sur le lit, je ferme les yeux et je me remémore ces instants, je revois soudain quand dans mes cheveux tu glissais tes mains, quand tes bras m'enveloppaient, quand je caressais ta nuque, quand nos parfums s'entremêlaient pendant que nos corps se cherchaient...

Redis moi comme tu m'admires. Redis moi toujours que tu me trouves belle tout le temps. Quand je suis triste, serre moi. Joue avec mes cheveux. Prend moi, chatouille moi et joue avec moi. Parle moi. Redis moi des plaisanteries. Apporte moi des fleurs. Prend mes mains et cours. Lance des cailloux à la mer et laisse moi tomber endormie dans tes bras. Chante moi encore des chansons. Fais moi enrager, puis embrasse moi. Pousse moi. Dis moi encore que je suis belle. Quand je suis triste, reste au téléphone avec moi, même si je ne dis rien. Examine mes yeux et mon sourire. Embrasse moi sur le front. Danse lentement avec moi, même si il n'y a aucune musique. Embrasse moi sous la pluie. Et quand tu es heureux dis le moi...

Et cette lettre relis la encore et toujours...jusqu'à t'en faire saigner les yeux si il le faut. Cette lettre, j'ai passé des heures à la rédiger, à la recommencer une dizaine de fois, n'arrivant pas à trouver les mots justes, appropriés. De toute façon, il n'y a pas de mots exacts pour exprimer ce que je ressens. Malgré tout, cette lettre est bien composée de quelques pages, disant toujours la même chose, simplement en employant des figures de styles, toutes plus compliquées les unes que les autres. Mais à quoi bon s'embêter avec la grammaire. Il y a une phrase bien précise, celle qui vaut plus que n'importe quel discours, pour exprimer tout cela...