lundi 19 novembre 2007

Un jour je mettrai les voiles...


Lundi 19 novembre, après quelques jours d'absence je reprends les choses en main!
Ces derniers temps, j'ai rêvé, j'ai frissonné, j'ai tangué, je suis allée, je suis venue, je suis revenue, j'ai viré, je me suis tournée, j'ai été peinée, je me suis traînée, son image m'a hanté, je lui ai parlé tout bas, j'ai fait n'importe quoi, j'ai eu pitié de moi...

Et quand ma vie tend vers le bas, c'est à mon "cahier de doléances"que je confie tout ça. Un vrai cahier en papier dont je noircis frénétiquement les pages à l'aide d'un vieux stylo. Sur son corps j'écris tout ce qui ne va pas. J'écris sur ce que j'endure, sur les petits soucis, sur les blessures. J'écris ma peur, la douleur, mon manque d'amour parfois, cette mélancolie qu'il y a en moi. J'écris du cour, mais toujours sur ce que je n'ai pas pu/su dire, pas pu vivre, pas su retenir. On écrit pas sur ce qu'on aime, sur ce qui ne pose pas problème. J'écris sur ce qui me blesse, la liste des forces qu'il me reste. Mes kilomètres de vie manquée. J'écris ce qui ne se dit pas. J'écris sur les murs, j'écris sur les toits. J'écris l'absent, j'écris la pluie, pas le beau temps. On écrit pas qu'on manque de rien, qu'on est heureux, que tout va bien. J'écris quand j'ai mal aux autres, quand ma peine ressemble à la votre. Et quand le monde me fait le gros dos, je lui fais porter le chapeau. J'écris mon blues de débile, ça me paraît moins difficile de le dire à mon cahier qu'à quelqu'un...parce qu'avec lui, je suis sûre d'avoir le mot de la fin.


PS Eloïse : pardon pour la conversation de la dernière fois. C'était pas très fun...



"Si, maman, si. Si, maman, si. Maman, si tu voyais ma vie. Je pleure comme je ris. Si, maman, si. Mais mon avenir reste gris. Et mon coeur aussi. Mon coeur est confortable, bien au chaud. Et je laisse passer le vent. Mes envies s'éteignent, je leur tourne le dos. Et je m'endors doucement, sans chaos ni sentiment."

France Gall

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