dimanche 20 septembre 2009

A mes amis...


Alors voilà, nous y sommes : je suis officiellement diplômée depuis vendredi dernier. Une année de plus, un diplôme de plus... Je pensais que l'obtention de ce diplôme n'aurait pas d'autre effet que de sanctionner la fin d'une année universitaire comme toutes les autres. Mais en réalité ça ne l'est pas. C'est différent cette fois-ci... c'est autre chose... La fin d'une période. Le début d'une autre.
ça y est, ma vie d'étudiante est finie... Il me faut maintenant passer à autre chose, évoluer dans un autre monde avec des codes différents. C'est étrange cette appréhension. Je devrais me sentir "soulagée" et excitée de quitter les cours, la fac, les exams, les révisions et son lot de stress. Il n'en est rien. En réalité c'est tout l'inverse qui se produit.

Je dois bien reconnaître que je n'ai jamais aimé le changement. J'aimais bien ma petite routine d'étudiante il faut dire. Je n'ai jamais aimé le changement dans aucun domaine d'ailleurs. C'est triste à dire mais les habitudes et la routine me cadrent et me rassurent. L'avenir m'effraye. Je ne supporte pas que les choses changent de place ou évoluent, je n'aime pas que tout ne reste pas comme dans mes souvenirs de petite fille... Je n'aime pas les villes dont le visage change au fil du temps, je n'aime pas les gens qui se détachent des autres, qui les oublient ou les abandonnent.
Je n'aime pas tout ça parce que je suis incapable de prévoir la suite. Et c'est bien là tout le problème, le perpétuel problème de la peur de l'inconnu. J'ai toujours peur de faire les mauvais choix, de prendre les mauvaises décisions, de ne plus pouvoir revenir en arrière, de regretter...
Pourtant jusque là il m'a été donné de prendre quelques décisions, jusque là j'ai vécu.
J'ai parcouru quelques lignes droites, dérivé de la route par moment aussi. Des garçons ont partagé mes nuits, sans pour autant exister dans mon jour. J'ai planté pas mal de souvenirs, un peu d'avenir aussi. Je suis tombée amoureuse d'un con, qui m'a pourtant donné quelques bonheurs. J'ai haïs l'espèce humaine, je me suis même demandé si il valait le coup d'essayer de respirer demain. J'ai menti à mes sentiments, crû entendre les mots que j'attendais. Je pensais que tourner une page où l'encre était encore humide serait plus facile. J'ai connu le vide. Celui qui oublie l'amour, la haine, le dégoût, et qui remplace ces quelques sentiments par l'indifférence. L'indifférence du temps qui continuait de tourner, lentement. L'indifférence des saisons qui se suivaient sans m'attendre. J'attendais des saveurs, je pensais même que ma vie avait un bonheur particulier, une couleur qui se détachait des autres.
Désormais quelques parfums restent sur ma peau, ça doit être ça l'odeur de la nostalgie. Un mélange d'amer, de sucré, de regrets, d'espoirs. Je vais laisser faire le temps. On vit, on meurt, entre deux on essaye de survivre. Je vais essayer.
Je finirai par me retrouver un jour peut être... Qui sait...

Oui j'envie hier, non je n'ai pas l'impression d'avoir besoin de demain... Tout n'est pas très clair dans ma tête en ce moment... Je ne vous demande pas de me comprendre, juste de m'offrir encore un peu de votre patience... Les choses vont finir par rentrer dans l'ordre...



"Les contes de fées n'existent que dans les contes de fées. La vérité est plus décevante. La vérité est toujours décevante."
F. Begbeider

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